Le repas du Seigneur

INTRODUCTION :

Dans 1 Corinthiens 11 :17-34 Paul s’adresse à un autre problème dans l’Église de Corinthe qui est soulignée par une phrase qui se répète cinq fois — « Lorsque vous vous réunissez. » Par ces mots, Paul tire l’attention des croyants à la raison pour laquelle ils se réunissent. Leur comportement pendant leur repas en commun, qui accompagnait leur célébration du repas du Seigneur, n’était pas digne des croyants en Jésus-Christ. Leurs actions et leurs attitudes ont déshonoré le Seigneur. En montrant la manière qu’ils déshonorent Dieu, Paul nous montre aujourd’hui comment nous pouvons honorer le Seigneur à travers l’observation du repas du Seigneur.

Pour comprendre comment observer le repas du Seigneur, nous allons commencer par la terminologie utilisée pour le repas du Seigneur. Après, nous allons regarder les symboles et finalement le sens ou la signification du repas du Seigneur pour nous aujourd’hui.

I. LA TERMINOLOGIE utilisée pour le repas du Seigneur.

1Corinthiens 11 :20 : Donc lorsque vous vous réunissez, ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur.

     1. « Repas du Seigneur »

Pour identifier le jour où Jésus a eu ce repas avec ses disciples, regardons les versets suivants :

  • Paul nous indique dans 1Corinthiens 11 :23 que c’était « dans la nuit où il fut livré. »
  • Selon Matthieu 6.17, c’était « Le premier jour des pains sans levain, les disciples s’adressèrent à Jésus, pour lui dire: Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque? »
  • Marc 14 :12 ajoute la commentaire que c’était « Le premier jour des pains sans levain, où l’on immolait la Pâque, les disciples de Jésus lui dirent: Où veux-tu que nous allions te préparer la Pâque? »
  • Marc donne l’indication que Jésus est venu avec ses disciples le même soir (v.17).

         Cela nous fait comprendre que ce premier repas du Seigneur c’était au même moment avec le repas de la Pâque. Jésus a pris ce moment solennel pour se souvenir de leur Exode d’Égypte et pour leur dire qu’il faut se souvenir de lui après sa mort.

     2. « La sainte cène » 

Le mot « cène » vient du « latin coena = souper, dîner, et peut-être surtout dîner en commun » (Dictionnaire Antidote). Le mot « sainte » distingue ce repas de tout autre repas.

     3. Euchariste 

Ce mot viens du mot en grec pour « rendre grâce » (eucaristew – Euchariste, Eucharistie)

1Cor 11 :23 Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné, c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livre  prit du pain, 24 et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. 

      4. Communion 

1Cor 10 :16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang du Christ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps du Christ?  17  Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps ;car nous participons tous à un même pain.

Le contexte pour cette communion c’était la participation des Corinthiens avec les sacrifices païens est une communion avec l’idolâtrie (10.14-22). Paul était clair :  10 :14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie.

La communion est une partie intégrale du repas du Seigneur. Notre communion est avec le sang et le corps de Christ, c’est-à-dire que nous approprions la personne et l’œuvre de Jésus Christ à nos vies. Nous reconnaissons que son incarnation et sa mort en versant son sang étaient nécessaires pour nous donner la vie et le pardon de nos péchés.

     5. Table du Seigneur

10 :21  Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons; vous ne pouvez avoir part à la table du Seigneur et à la table des démons. 

     6. Fraction du pain

Actes 2 :42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.

II. LES SYMBOLES :

C’est clair que nous parlons des symboles :

1. La Pâque

Le soir avant de mourir, Jésus a célébré la repas de la Pâque avec ses disciples.

Luc 22:7 Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva, 8 et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant: Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions.

La raison pour de la fête de Pâque c’était de se souvenir de la sortie d’Égypte avec un repas. Jésus a ajouté un autre sens pour ce repas. Désormais pour le croyant, le repas de la Pâque sera le repas du Seigneur.  Au lieu de nous souvenir de la délivrance d’Égypte, nous nous souvenons de notre Sauveur qui nous a délivrés de nos péchés.

2. Le Pain

1 Corinthiens 11: 23 Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,  24 et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. 

Jésus a rompu le pain avec ses mains, en faisant cela il a fait une distinction entre le symbole et la réalité.

Le symbole qui est là est très important. Jésus n’a pas pris un œuf ou un morceau de viande. Il a pris du pain et il a pris la coupe.

Pour comprendre la raison pour le pain, regardons Jean 6.

Notez combien des fois Jésus a souligné son identité et aussi l’importance de la foi. Jésus a prononcer les mots qui l’identifie comme Dieu.

Jean 6 :32 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel; 33 car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. 34 Ils lui dirent: Seigneur, donne-nous toujours ce pain. 35 Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.

6.40 La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.

6.47 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle.

6.48 Je suis le pain de vie.

Pour leur donner une illustration de cette foi, Jésus soulève l’idée de manger sa chair et de boire son sang. Quoique ces images soient étonnantes, ils sont conçus pour donner un exemple physique de ce qu’est la foi.

51 Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. 52 Là-dessus, les Juifs discutaient entre eux, disant: Comment peut-il nous donner sa chair à manger? 53 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.

Faites une comparaison entre versets 40 et 54. Dans verset 54 celui qui mange sa chair et boit son sang égal dans verset 40 celui qui a la foi. Cette illustration continue dans versets 55-58.

55 Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. 57 Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement.

Le pain est alors un symbole. Manger ce pain signifie l’action de la foi en Jésus Christ. C’est lui notre vie.

3. La coupe

1 Corinthiens 11: 25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. 

C’est intéressant que chaque référence pour le repas du Seigneur le mot utilisé c’est « coupe » au lieu du mot vin ou jus de raisin. Ce qui est souligné par la coupe c’est « la nouvelle alliance en mon sang. »

Lévitique 17 : 11 et Hébreux 8 :22 nous dit que « sans l’effusion de sang il n’y a pas de pardon. »

Mais, Hébreux 10.4 « car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. »

L’impossibilité est apparente parce que les sacrifices étaient offerts plusieurs fois. Alors, Dieu a pourvu un sacrifice parfait : Jésus Christ.

  • Éphésiens 1.7 En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce,
  • Colossiens : 1.19 Car Dieu a voulu faire habiter toute plénitude en lui; 20 il a voulu par lui tout réconcilier avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.
  • 1Pierre 1.18 vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache
  • Apoc 1 :5 A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, 6 et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen!

III. LE SENS, SIGNIFICATION :

     1. Temps de bénédiction pour les croyants :

1 Corinthiens 10 :16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang du Christ?

a. Bénédiction pour les croyants grâce à notre communion avec le Seigneur.

Pendant ce communion nous…

(1) rendons grâce à Dieu pour tout ce qu’il a fait pour nous 

(2) nous rappelons de ce qu’il a fait en donnant son corps comme sacrifice et en versant son sang pour le pardon de nos péchés : « faites ceci en mémoire de moi »

(3) nous réjouissons dans son amour

(4) nous confessons nos péchés en nous examinant ; on déshonneur Christ par les divisions, par le fait de venir à la table avec les mauvaises intentions, sans discerner le corps de Christ. Le corps de Christ peut être une référence aux croyants ou à Christ. Le jugement c’est le châtiment et pas la condamnation. Il n’y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Christ.

1 Corinthiens 11:28   Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe;  29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. 

b. Bénédiction pour le non-croyant : nous sommes en train de proclamer la mort du Seigneur :

1 Corinthiens 11: 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne

     2. Temps d’obéissance : faites ceci en mémoire de moi (v.24,25)

a. Obéissance dans la fréquence :

Jésus n’a pas dit combien de fois. Mais l’église plus souvent a voulu faire cela soit chaque dimanche ou une fois par mois.

     Le fait que Jésus nous ordonne cela, nous devons alors être fidèle à observer cette ordonnance. Nous sommes trop enclins à oublier. 

         b. Obéissance dans son but : « faites ceci en mémoire de moi« 

Les protestants et les catholiques ont une différence ici. Les catholiques regardent le repas du Seigneur comme un sacrifice de Christ. Il pense que l’intermédiaire d’un prêtre est nécessaire pour transformer le pain et le coupe dans la chair et le sang de Christ. Pour eux cela est représenté dans un sacrifice. Les protestants regardent le repas du Seigneur non pas comme un sacrifice, mais un souvenir de ce que Christ a fait une fois pour toutes :

Hébreux 9 : 12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.

Ce que Jésus Christ a fait sur la croix c’était un sacrifice à notre place :

Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Esaïe 53 :10.

Pour honorer Dieu dans le repas du Seigneur, il faut…

  • un cœur nouveau
  • un cœur reconnaissant,
  • un cœur qui se souvient de
    •  l’incarnation de Christ
    • Les souffrances de Christ
    • Son sang versé pour payer le salaire de nos péchés
  • un cœur transformé, qui s’examine et qui discerne le corps du Seigneur